Si tu devais te donner une cote, de 1 à 10 (10 étant le maximum d’amour que tu as pour toi-même), combien te donnerais-tu ?

Lorsqu’on apprend à s’aimer, il peut être intéressant de faire un bilan de l’amour que l’on se porte. Mais aussi, à combien cet amour se quantifie.

C’est étrange, mais cela m’a permis d’avoir une vision plus claire et d’apporter un travail plus conscient sur les différents aspects de ma vie.

Quatre scénarii sont possible :

  • Tu es au fait de l’amour que tu te portes en étant conscient de tes forces et tes faiblesses et tu accueilles le tout ;
  • Tu te juges beaucoup et tu fais preuve d’honnêteté quant à ton « self-love » ;
  • Tu surestimes ta façon de t’aimer en faisant l’impasse sur tes faiblesses, car elles te dérangent ;
  • tu ne t’aimes pas et tu n’hésites pas à le démontrer par un dénigrement constant, un manque de confiance et un manque d’estime de toi.

Détaillons ensemble les 7 niveaux de « l’échelle de l’amour de soi ». – (« La vie, une histoire d’amour avec…Soi » – p 278)

 

1. S’aimer c’est un brin de narcissisme.

Le Narcissique, est selon la psychanalyse « une fixation affective à soi-même ». Notre bon vieux Freud le décrivait comme la capacité chez l’enfant à pouvoir s’aimer et aimer les autres.

Malheureusement, c’est aussi associé à l’image d’une personne qui est amoureuse de son reflet. Cela peut paraître égoïste voir égocentrique.

Pourtant, il est une des briques essentielles pour poser les bases de l’amour de soi. Ici, il n’est pas question d’être le centre du monde et de tout ramener à soi.

Ce narcissisme va te ramener à la relation que tu entretiens avec ton corps et par extension ta santé, mais aussi tout simple l’image de soi.

Comment te sens-tu dans ton corps ? Comment l’aimes-tu ? Comment se passe cette relation entre toi et ton physique ?

Si cette relation est difficile, cela peut avoir un effet désastreux sur ton estime personnelle, allant jusqu’à développer des conflits d’infériorités, des comparaisons avec un soi idéal inatteignable, comparaison avec l’autre, etc.

L’ensemble de ces jugements va te limiter à oser être toi-même, à oser t’aimer.

2. S’aimer c’est avoir confiance en soi.

Concrètement avoir confiance en toi, c’est quoi ?

C’est très simple, c’est te rendre compte de tes compétences, tes savoir faire.

Nous avons tous des capacités et des compétences propres.

Quelles sont les tiennes ?

Quelles sont les choses que tu sais faire avec facilité ou pour lesquelles tu as développées un talent certain ?

Même si ces choses ne sont pas forcement extraordinaires pour toi, elles le sont parfois pour d’autres.

Quelle confiance accordes-tu à tes talents ?

Sont-ils des forces ou les banalises-tu ?

Porte un regard objectif afin d’évaluer cette confiance ou ce manque de confiance en tes talents.

Laisse-toi surprendre.

 

 

3. S’aimer c’est s’estimer.

Lorsque les bases physiques et de la confiance en soi sont bien ancrées, alors l’estime de soi, peut commencer.

L’estime de soi, c’est occuper ta juste place et croire en ta légitimité.  Pourtant, il t’arrive de souffrir du syndrome de l’ imposteur, n’est-ce pas ?

Tu laisses alors les autres définir ta valeur et tu perds toute ta puissance. Tu donnes ton pouvoir à l’autre. Attention, se donner de la valeur, ne veut pas dire que tu vaux mieux que les autres et ainsi tomber dans l’orgueil.

Non, c’est juste comprendre que tu vaux autant, avec tes talents, tes forces, tes faiblesses et ton image. C’est aussi sortir de ta victimisation, reprendre ta responsabilité et refuser toutes formes de persécution.

Tu te donnes le droit d’occuper ta place, sans la quémander.

4. S’aimer c’est se respecter

Du latin « respicere » signifiant « regarder en arrière », le mot respect, t’invite à faire un bilan sur ta manière d’agir envers toi-même.

Seulement si tu es capable de t’estimer, tu peux faire preuve de respect envers toi-même également.  En occupant ta place légitime, tu peux tracer une frontière entre toi et les autres lorsqu’il y aura un risque d’abus.

Tu places ton cadre. Tu poses tes limites.

Qu’est ce qui est négociable ou non ?

Tu deviens conscient de ce que sont tes limites et tu deviens une personne sécure pour toi-même.

Le respect de soi, c’est t’écouter dans l’instant.

 

5. S’aimer c’est s’affirmer

En te faisant respecter, tu es capable d’exprimer ce qui te convient ou non. Tu affirmes alors ta personnalité.

L’affirmation c’est incarner ce que tu es sans le justifier. À ce stade-là, plus question de remettre en cause ton intégrité. L’affirmation de soi protège ce qui a été construit au niveau des stades inférieurs de « l’échelle de l’amour de soi ».

Cette affirmation va exprimer une cohérence entre ce qui est pensé, dit et fait.

C’est un alignement concret de ta personnalité dans le respect de toi et de ceux qui t’entourent.

Mais attention, le piège est de vouloir s’affirmer dans la force. Et d’oublier ainsi que l’affirmation de son n’est pas un rapport de force. C’est pouvoir dire un vrai « oui » et dire un vrai « non ».

Mais surtout, de les assumer !

 

6. S’aimer, c’est s’accepter

Lorsque tu as appris à t’affirmer, tu peux développer une réelle acceptation pour qui tu es.

Sois capable de faire la paix avec toutes les parties de ton histoire.

Même si toutes les solutions ne sont pas trouvées et que certains domaines de ta vie demanderont encore du travail sur soi, tu pourras accueillir, dans l’état, tes forces et tes faiblesses.

En effet, l’ombre provoque la mise en place de stratégies, sièges de l’autosabotage.

S’aimer, c’est aussi accepter de passer par des phases moins lumineuses ou peu flatteuse. Les accepter, c’est ouvrir les bras complètement à ce que tu es, pour toutes les parties de toi-même, sans exception.

7. S’aimer, c’est de la bienveillance

À cette étape, tu es capable de prendre en charge tes propres besoins. Plus besoin de dépendre de l’autre pour aller bien. Tu fais preuve de bienveillance à ton encontre.

Tu es conscient de ce qui est nécessaire à ton évolution. Tu as un regard éclairé.

Tu ne mets plus l’autre en dette pour aller bien, tu t’occupes de toi. Mais tu laisses aussi la place à l’autre en formulant des demandes précises.

Et dans le cas où une demande se verrait marquée d’un refus, tu pourrais l’accepter, car tu auras développé tes propres ressources.

S’aimer tout simplement

Enfin, c’est lorsque tu es capable de bienveillance envers toi-même que tu développe cet amour de soi.

Ainsi, la rencontre avec l’autre peut se faire dans une relation plus harmonieuse.

L’amour de soi est un amour inconditionnel pour qui tu es.

  • Tu as développé suffisamment de bienveillance et tu prends en charge tes besoins. Tu es capable de t’accepter pour tout ce que tu es au risque même de déplaire.
  • Tu peux t’affirmer en incarnant simplement ce que tu es tout en étant aligné à tes pensées, tes paroles et tes actions.
  • Tu poses ton cadre et tu instaures un respect, une autorité naturelle sans être dans la démonstration de force.
  • Tu sais réellement ce que tu veux
  • Et enfin, l’amour pour ce corps, ton véhicule de tous les jours que tu respecte par la préservation de ta santé.

Ce qu’il faut retenir

  • Renforce ton lien à ton corps et apprend à l’aimer ;
  • Prends conscience de tes compétences afin de retrouver ta confiance en toi ;
  • Donnes-toi de la valeur ;
  • Respecte-toi en posant tes limites ;
  • Affirme-toi ;
  • Accepte toutes les parties de qui tu es, les ombres comme les lumières ;
  • Fais preuve de bienveillance envers toi-même et prends-toi en charge

« Et toi, où en es-tu dans ta relation à toi-même? »

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